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Baisse des APL : un coup dur pour les foyers

Une réforme est engagée sur les aides personnelles au logement. Objectif : diminuer les coûts. Mauvaise nouvelle pour les 6,1 millions de bénéficiaires concernés.

225 millions d’économies en 2016. C’est ce que prévoit le gouvernement. Pour ce faire, le budget réservé aux aides personnelles au logement est considérablement raboté et les conditions d'accès sont durcies. L'opération vise à insérer plus de justice sociale. Un plafonnement va être mis en place: plus le loyer sera bas, plus les aides diminueront. Selon les informations transmises par le ministère du Logement, cette baisse compensera les dépenses supplémentaires prévues pour l'an prochain. En tout, 270 millions sont mis sur la table. La somme sera répartie entre bailleurs sociaux et renforcement des capacités d'accueil pour réfugiés. Investissement d'un côté, restriction de l'autre, le poste du logement est en pleine restructuration. Un sujet sensible.

Des aides vitales malgré tout

Certes, la solidarité pèse dans le budget national. Les aides personnelles au logement (APL, ndlr : à ne pas confondre avec l’aide personnalisée au logement, qui n’en est qu’une composante) coûtent 15 milliards par an à l’État, selon le ministère des finances. Mais la réforme tombe mal dans un contexte de pauvreté accrue. Ces aides sont bien souvent indispensables aux foyers les plus en difficulté. D'après le Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) cité dans la revue INSEE Première (n° 1552, juin 2015), elles peuvent constituer près de la moitié des revenus chez les plus modestes. Une part importante des budgets mensuels. Chez les moins de 25 ans, les conditions d'attribution vont être revues. Leur revenu annuel devrait être pris en compte par la CAF dès la première année, alors que jusqu'ici, l'organisme attendait leur première fiche de paie. De quoi inquiéter cette tranche de la population. Plus globalement, ce sont les familles monoparentales, les familles nombreuses et les ménages jeunes qui seraient particulièrement touchés par la mise en place de ces nouvelles conditions.

L’exemple de l’Île-de-France

Si certains types de familles apparaissent davantage menacés par la modification des APL, la situation géographique des ménages reste également à prendre en compte. Selon l’INSEE, la pauvreté se concentre en majorité dans les grandes agglomérations. Celles-ci rassemblent plus de deux tiers des Français pauvres. Les loyers y sont les plus chers et le coût de la vie y est plus élevé. Les APL semblent donc plus que nécessaires aux alentours des métropoles. Si l'on approfondit l'analyse, c'est au niveau départemental, que les écarts sont les plus significatifs en région parisienne. Ainsi, en 2012, le taux de pauvreté était de 9 % dans les Yvelines, contre 27 % en Seine-SaintDenis. De fortes différences qui creusent un peu plus les inégalités sociales. La baisse des APL, loin de les amoindrir, contribuerait à leur élargissement.

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