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Nadine Morano, victime de la « bien-pensance » en politique ?

La commission d’investiture des Républicains a convenu à l’unanimité hier soir du retrait de la candidature de Nadine Morano pour les régionales de décembre. La décision fait suite à un écart de langage sur le plateau d'On n'est pas couché le samedi 26 septembre. Tour d'horizon de ce qu'en pense la population.

 

À l'origine du tollé : la reprise d'une phrase vaguement attribuée à De Gaulle, « nous sommes un pays de race blanche qui accueille aussi des étrangers ». La gêne s'installe sur le plateau. Dès le lendemain, téléspectateurs et classe politiques réagissent à ce qui semble être au mieux une erreur de communication. Du côté des Républicains, Nicolas Sarkozy prend son temps avant de demander des excuses à la députée. L'ultimatum : revenir sur ses propos ou être déchue de son investiture aux régionales de Meurthe-et-Moselle. Gonflée à bloc, Nadine Morano revendique tout au long de la semaine sur les réseaux sociaux son héritage gaulliste. Plus que jamais dans l'affront, elle va jusqu'à publier des photos d'elle se recueillant sur la tombe du général, à Colombey-les-Deux-Églises.

Une actualité politique qui a suscité l'effervescence, y compris dans la classe médiatique. Détracteurs et sympathisants y vont de leur petite phrase :

« Race », le mot qui fâche

« Si vous voulez devenir présidente, n'utilisez plus jamais le mot race ». C'est ainsi que Yann Moix clôture le débat sur le plateau de Laurent Ruquier. Trop tard, le mal est fait. À la une le lendemain, le dérapage fait les gros titres. Les journalistes reprochent en plus à l'élue de s'être improvisée porte-parole des français en dénonçant un « sentiment d'envahissement ». Les propos choquent, la polémique enfle. Pour sa défense, elle croit bon de mentionner son « amie noire (…) exaspérée par ce qu'on dit [d'elle] » lors d'une interview à Metro News. Au Figaro, elle évoque sa rentrée littéraire. Elle a pour projet de co-écrire un livre avec cette même amie. Le titre, « L'Amitié en noir et blanc ». Ça ne s'invente pas. Et l'opinion publique ne s'y trompe pas.

« La France n'est plus un pays de race blanche, d'après Siméon, conseiller mutualiste. C'est justement devenu un melting-pot, ce qui est très bien pour le pays, notamment au niveau démographique ». Tout ce que brigue Nadine Morano, pour lui, c'est se démarquer politiquement et « faire le buzz ». Sonia, assistante de réception, condamne des propos qu'elle juge « choquants en 2015 ». « Elle est censée représenter une partie du peuple, (…) ce n'est pas digne d'une élue ».

Pour autant, l'évocation de « race blanche » ne froisse pas tout le monde. Selon Jean, biologiste dans le secteur médical, « c'est une réalité au niveau biologique, (…) certaines pathologies ou médicaments réagissent plus en fonction du « type » des personnes ». Là où la science demeure objective, d'autres y voient davantage une affaire de contexte. Georges, retraité et ancien combattant, n'est pas acquis à la cause de la députée, mais la ménage : « Nadine Morano c'est une grande gueule ! C'est une tempête dans un bocal avec un poisson rouge, c'est de la rigolade tout ça ! Je ne suis pas contre ce qu'elle a dit, c'est la vérité. Mais nos journalistes cherchent toujours le scandale, le petit mot ».

Un avenir loin d'être incertain

La désormais ex-tête de liste devra modérer sa ligne politique si elle souhaite poursuivre sans embûches. Malgré son éviction, elle ne s'avoue pas vaincue et garde en tête la course aux primaires. Cette polémique l'a peut-être même mise en lumière. La preuve : elle est invitée au 20H de TF1.

Même après une semaine de Morano bashing, « son avenir en politique n’est pas forcément fichu, il s’en passe des choses en deux ans. », selon Jacqueline, professeur de physique-chimie à la retraite. Gageons que « les Français [auront] la mémoire courte ». Comme le dit Jean : « En politique on n’est jamais fini ».

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